ALTERNATIVE
Ces derniers mois, les solutions facilitant les déplacements en vélo fleurissent dans de nombreuses villes. Que ce soit via les Velib' parisiens, les Vélo'v à Lyon ou le Vélocité d'Angers, force est de constater une volonté municipale de redonner le goût de la bicyclette aux Français. Une démarche locale et écologique qui bénéficie de l'appui gouvernemental.

Depuis 2006, Hubert Peigné occupe la fonction de "Monsieur Vélo" du gouvernement. Et c'est en tant que coordonnateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo que cet ingénieur des Pont et Chaussée identifie toutes les politiques locales promouvant la petite reine et tente de relever au mieux les obstacles rencontrés.

Je n'ai pas d'objectifs précis ou chiffrés, et ce pour deux raisons. La première étant qu'en 2006 nous étions incapables de savoir qu'elle était la place du vélo en France. Ensuite, les décisions reviennent aux collectivités locales avant tout", explique-t-il.

Ainsi réfléchit-on à différentes solutions à l'horizon 2010, avec l'arrivée du tramway : limitations strictes de la vitesse dans le centre ville, création de vélos transportables pour pouvoir commencer un trajet un transport en commun et le finir à bicyclette ou encore la création de parking-relais pour la population venant de la banlieue.

Pour autant, malgré les efforts entrepris et les succès enregistrés,"nous devons continuer à travailler car nous sommes encore loin de certains de nos voisins européens, comme l'Autriche et les Pays-Bas,constate Hubert Peigné. "Dans leur majorité, nos villes ne sont pas encore adaptées aux vélos et aux piétons. Par ailleurs, il reste beaucoup à faire pour sensibiliser la population."

"Et il est grand temps que, à l'échelle locale, certains responsables passent enfin à l'action en considérant l"intérêt de réduire la place de la voiture dans la ville."

En fait le rôle d'Hubert Peigné importe surtout dans le travail en amont de celui des collectivités et des établissements publics. Comment ?

"En éditant des guides pour la signalisation ou l'installation de pistes cyclables, par exemple. Dernièrement, nous avons obtenu de Réseau Ferré de France (RFF) qu'il fasse des voies inutilisées des supports pour des voies vertes où pourront cohabiter piétons et vélos. Et nous travaillons actuellement avec la SBCF pour apporter de nombreux services aux cyclistes dans les gares avec la création de parkings à vélos, de stations de réparation et la possibilité de faire monter plus facilement son vélo dans le train."

Un investissement quotidien qui porte ses fruits, avec de nombreuses réussites identifiées, comme l'introduction du vélo dans la prime de transport des salariés. Ou encore l'instauration du contre-sens cycliste, une mesure dans laquelle la très grande majorité des acteurs voyait pourtant un danger supplémentaire.

L'exemple angevin (voir par ailleurs)