Bilan de la participation de VéloCiTal au groupe de travail Mairie 2006-07

Ce que nous avons fait : alerté sur la dangerosité du cours Gambetta, sur l’absence criminelle d'aménagement cyclable satisfaisant et de considération des cyclistes, remis en question le trajet vélo cours Gambetta, exposé le code de la rue et donné, pour son application à Talence, des pistes qui ne soient pas contraintes par des règles du code de la route (sas à vélo, trottoirs continus à certaines intersections, etc.), remis en cause le plan de circulation de la CUB pour Talence. Nous avons réclamé les autres plans (Nb.plans des projets d'aménagement du cours Gambetta) qui n'ont pas été acceptés afin de les reconsidérer, on nous les a refusés en prétextant qu’ils étaient incompréhensibles; amorcé la critique du mobilier urbain et de l’organisation de l’espace piétonnier à St Genès (poteaux et réverbères, potelets); entamé la critique du plan vélo de Talence qui est une supercherie comparé aux plans de Pessac, Mérignac et du énième plan de Bordeaux; dénoncé l’état des pistes cyclables non entretenues, lorsqu’elles existent.
Ce qui a été obtenu : beaucoup de promesses mais peu de réalisations concrètes. Promesse d’améliorer le plan cyclable et ensuite de le diffuser en mairie sur plaquette, promesse de la mairie et de la CUB de réaliser les contresens cyclables quartier Nord, rues Lamartine et Arnozan, promesse de la CUB de procéder à la réfection de la piste de l’avenue de Thouars jusqu’au lycée seulement, le reste étant prévu (?) par la mairie (continuité toujours promise et différée). L’enlèvement du poteau gênant au début de la voie sur trottoir de St Genès est, à ce jour, la seule véritable réalisation directe de notre action, hélas !
Au terme de 10 années de gestion de notre ville, alors que la municipalité se targue de promouvoir le développement durable à grand renfort d'agenda 21, avec 61 propositions et claironne à qui veut l'entendre se préoccuper de la sécurité des cyclistes, le bilan en matière cyclable est catastrophique. Aucun plan cyclable digne de ce nom, le seul qui existe datant de plus de 10 ans n’est qu’une supercherie (cf. Dazibao N°7). Aucun projet volontariste d'un réseau cyclable cohérent à Talence, les seules réalisations dont la mairie s'enorgueillit à grand renfort d'articles dans Sud-Ouest n’étant que les contraintes d'application de la « loi sur l'air » à chaque rénovation de rue comme le cours de la Libération actuellement (travaux planifiés par la CUB). Aucun tracé nord-sud sécurisé pour les 2000 cyclistes qui tous les jours empruntent l'axe Gambetta-Libération. Aucune restauration des pistes existantes (à Thouars en particulier) devenues dangereuses avec le temps car pleines d'ornières (si de telles chaussées existaient pour les voitures elles seraient interdites à la circulation).
On pourrait allonger la liste des insuffisances et des incohérences en matière cyclable : tracé du tramway oubliant les vélos, affirmations contradictoires du maire concernant la meilleure manière de circuler, etc. Un diktat a été posé, semble-t-il, une fois pour toutes, selon lequel Talence est une ville de transit pour les automobiles et contre lequel il est difficile de lutter tant l'inertie qui l'accompagne est grande. A preuve toutes les personnes de bonne volonté qui ont voulu participer au développement du vélo à Talence depuis plusieurs années en intervenant de manière diverse mais qui ont dû renoncer : des responsables de Vélo-Cité exaspérés par la lenteur des choses, Monique de Marco abandonnant la commission vélo ravalée à un simple groupe Vélo déserté par les élus de la majorité en place, Y et I Kaczmar de VéloCiTal abandonnant aussi la partie devant le mépris poli manifesté par les divers participants de ce groupe de travail et, en dernier lieu, l’association VéloCiTal.

Yvan Kaczmar